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Libération
Interview

«Raconter Berlin à travers le parcours»

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Le réalisateur allemand Volker Schlöndorff commentera le marathon samedi, sur France Télévisions :
publié le 22 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 22 août 2009 à 6h52)

Réalisateur allemand ayant obtenu la palme d'or à Cannes en 1979 avec le Tambour, Volker Schlöndorff commentera samedi le marathon pour France Télévisions. Il détaille ici son rapport - ainsi que celui de son pays - au sport.

Que connaissez-vous du marathon ?

J’en ai couru au moins un par an, souvent deux, depuis maintenant dix ans. Je n’étais pas du tout sportif. Un peu de jogging, jamais plus de vingt minutes. Et puis un jour, à 60 ans, j’ai rencontré dans un dîner une dame qui m’a dit courir le marathon. Je l’ai trouvé élégante, raffinée, pas l’image des gens que je voyais à la fin des courses, emmitouflés dans leur couverture de survie. A cette époque, mes projets de films ne se concrétisaient pas. J’étais déprimé. Et je me suis mis à courir seul, dans les bois autour de mon domicile. Et je crois que la course m’a sauvé la vie.

Et vous êtes devenu marathonien à 60 ans…

Oui. Après quatre mois d’entraînement, je me suis lancé. J’ai beaucoup souffert. Puis j’ai compris qu’on pouvait surmonter cette épreuve sans souffrir. Aujourd’hui, j’ai un record à 4 h 10. Mais je doute de pouvoir encore l’améliorer. Ma préparation est meilleure, mais l’âge joue contre moi.

Que vous apporte la course à pied ?

Après mon premier marathon, quand je suis rentré chez moi, je me suis dit qu’une nouvelle vie commençait. Je cours un jour sur deux, au moins une heure ou bien 15, 20 kilomètres. Toujours seul. Pour me retrouver. Quand je voyage à l’étranger, je me lève tôt pour aller courir. Je ressens alors la sensation que la ville est à moi. Je l’ai fait à Tokyo, à Séoul, à Buenos Aires.

Le marathon est-il cinématographique ?

Je ne crois p