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Etats-Unis concours complet

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Bilan. A l’heure de l’hyperspécialisation, les Américains sont les derniers à remporter des médailles à la fois dans le sprint, le demi-fond, les sauts, les lancers et les épreuves combinées.
publié le 24 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 août 2009 à 6h51)

Le programme des championnats du monde est une merveille du genre. Le dernier hymne joué dans le stade olympique de Berlin, dimanche soir, était américain. Il a célébré la victoire du relais 4 x 400 m masculin. Un succès ramassé sans même donner l’impression d’écraser l’accélérateur, avec près de trois secondes d’avance. Un final logique et juste. Les Etats-Unis, sans surprise, ont terminé au premier rang du classement des médailles, avec 22 places sur le podium, dont dix titres mondiaux. La Jamaïque, deuxième, les a longtemps talonnés de près avant de rendre les armes. Difficile, en effet, de dominer le monde équipé seulement de sprinters et de spécialistes des haies. Les Américains, eux, avancent toujours aussi groupés. Ils ont su trouver le chemin menant au podium en sprint comme en demi-fond, dans les sauts aussi bien qu’en lancers.

Résumée ainsi, leur campagne berlinoise pourrait sembler normale, presque rédigée d’avance. Mais l’athlétisme, aujourd’hui, ne semble plus guère apprécier la polyvalence et la diversité. La tendance est au partage des récompenses selon un découpage radicalement géométrique. A l’Afrique le demi-fond, aux Etats-Unis et aux Caraïbes le sprint et les haies, à l’Europe les lancers. Les sauts résistent encore. Ils ratissent plus large, s’accordant même le droit de choisir une Cubaine (Yargelis Savigne au triple saut) ou un Australien (Steven Hooker à la perche). Mais l’heure est à la spécialisation.

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