Le Brésilien Rubens Barrichello célébrait déjà sa victoire dans le Grand Prix d'Europe en dédiant ce succès à son ami et compatriote Felipe Massa, toujours convalescent, que Romain Grosjean, lui, terminait sagement un dernier tour au ralenti pour venir garer sa Renault dans le parc fermé. Le Franco-Suisse, classé 15e mais dans le même tour que le vainqueur, n'a pas raté son entrée dans le grand bain.
A 23 ans, il a laissé entrevoir un potentiel prometteur qui devrait faire de lui l’une des attractions des prochaines courses. Titularisé à la place de Nelson Piquet Junior qui ne donnait pas satisfaction, Romain Grosjean a abandonné sans regret le peloton de tête du championnat de GP2 (la dernière marche avant la F1) au sein duquel il bataillait encore il y a un mois pour accéder à la reine des catégories. Sans vraiment connaître sa nouvelle monoplace et sans avoir pu la tester à cause de la stricte limitation des essais privés, Grosjean, qui arrive en F1 avec la réputation d’avoir la tête bien pleine, n’a pas cherché à bluffer les observateurs du paddock dès le premier jour des essais. Il s’est contenté de prendre ses repères, tout en se ménageant une belle marge de sécurité. Il savait que c’est à partir des qualifications qu’il commencerait à être jaugé et jugé.
Suffisance. Qualifié dans la deuxième partie de la grille (14e), Romain Grosjean pouvait être satisfait de ses débuts dans le grand monde. Autre preuve que le jeune homme, qui étai