C'est un invité de dernière minute qui commence à en avoir l'habitude. Aymeric Jeanneau n'était pas dans la liste originelle des joueurs amenés à disputer les repêchages qualificatifs pour l'Euro 2009, dont la France dispute la finale aller ce soir contre la Belgique. Mais quand il a fallu trouver un remplaçant à Joseph Gomis après le dernier match de préparation face à la Hongrie le 30 juillet, son nom s'est imposé comme une évidence. Vincent Collet, son entraîneur à Villeurbanne, l'a rappelé pour qu'il «fasse ce qu'il sait faire» : «Apporter des minutes au relais de Tony [Parker, ndlr] sur la gestion du jeu et du mouvement en attaque.» Ça c'est pour la mission de base de ce meneur à l'européenne très expérimenté (31 ans). Mais Jeanneau est aussi venu pour «crédibiliser» le discours de Collet, qui a mené l'Asvel au titre de champion de France la saison dernière.
«Je connais les exigences du coach et j'apporte aux autres la confirmation que tel écran, tel démarquage à cet endroit et pas un mètre à côté, même si ça peut paraître anecdotique, et bien ça marche !» La symbiose entre staff technique et joueurs n'a en effet pas toujours coulé de source dans l'histoire récente de cette équipe de France estampillée NBA. Claude Bergeaud par exemple a été incapable d'enrayer la démission de son effectif lors de l'Euro 2007, sans parler de l'épisode Michel Gomez, qui laissait carrément aux joueurs le soin de choisir le cinq majeur.
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