Depuis le début de la semaine, les rues de Chamonix, comme celles de Courmayeur, sa voisine italienne du Val d’Aoste, bruissent d’excitation. Et les sentiers alentour qui ceignent le massif du Mont-Blanc, vibrent des foulées de coureurs venus dumonde entier. Ce soir, ils seront sur la ligne de départ de l’ultratrail du Mont-Blanc (UTMB), l’épreuve-référence des courses-nature:166 km, 9600 m de dénivelé et quarante-six heures, au plus, pour accomplir le tour du toit de l’Europe, entre France, Suisse et Italie. Créée en 2003, l’UTMB est aussitôt devenue une course mythique, grâce à la splendeur des paysages traversés et malgré, ou à cause, de sa difficulté extrême. La première année, les organisateurs, Michel et Catherine Poletti, pensent n’accueillir que 400 coureurs : 700 s’inscrivent. En 2005, pour ne pas nuire au milieu naturel, ils doivent bloquer les inscriptions à 2000. En 2006, pour satisfaire les demandes, ils créent une course supplémentaire, plus courte (98 km !), la Courmayeur-Champex-Chamonix (CCC). En 2008, les inscriptions, limitées à 2300, sont bouclées sur le Net en huit minutes. Cette année, ils proposent deux courses, en plus de l’UTMB et de la CCC, avec des longueurs et itinéraires différents ou en totale autonomie (lire ci-dessous). Au total, 5500 coureurs de 51 nations arpenteront le massif ce week-end.
Essor. Le succès de l'UTMB témoigne de l'essor du trail running en France. Née aux Etats-Unis, cette pratique, qui se déroule en pleine na