Y aura-t-il des Toyota sur les circuits l’an prochain ? Ayant déjà à déplorer les retraits de Honda et de BMW, la Formule 1 craint d’enregistrer la défection d’un autre grand constructeur. Malgré sa position de numéro 1 mondial de l’automobile, le géant japonais pourrait en effet être le prochain sur la liste des partants. Comme pour BMW et Honda, plusieurs paramètres sont à mettre en perspective, à commencer par une conjoncture économique difficile mais aussi de mauvais résultats sportifs, et donc des retombées marketing inexploitables.
Après s’être illustré dans les championnats du monde des rallyes et en endurance, Toyota et son département compétition s’étaient fixé des objectifs très élevés en décidant de venir se mesurer au gratin de la F1. Dès 2000, le constructeur nippon planifiait un programme de préparation jamais vu avec la location exclusive du circuit Paul Ricard, dans le sud de la France, et près de vingt quatre mois d’essais et de mise au point. Ce n’est qu’en 2002 que Toyota s’engageait pour de bons en Grand Prix. Depuis, les monoplaces japonaises ont disputé 133 courses sans en remporter une seul en huit saisons, et ne sont apparues que pendant 66 kilomètres en tête d’un Grand Prix. Même si la marque japonaise a failli monter sur le podium du classement des constructeurs en 2005, le bilan sportif n’est pas très flatteur, surtout en regard des sommes colossales investies. Dans ce domaine, Toyota apparaît dans le peloton de tête des équipes les plus dispendieus