Marseille-Bordeaux, sur le papier, ça avait de la gueule. Sur le terrain, ça a eu du muscle, de l’engagement, de l’intensité. Un match plus dense que spectaculaire. Plus physico-tactique qu’esthético-artisitique. Une rencontre sans gagnant, mais avec un perdant : l’équipe qui aurait pu (dû) l’emporter. And the loser is donc l’OM : ses deux tirs sur le poteau (Brandao Cheyrou), ses occases ratées, sa maîtrise globale du choc. Tout ça pour rester cinquième d’un classement que domine toujours Bordeaux, devant le PSG et Lyon. Où il fallait être pour voir des buts.
A l'OL, ça tricote devant, mais on mégotte derrière. Vainqueurs 3-1 de Nancy samedi soir à Gerland, les Lyonnais tournent à 3,5 buts de moyenne par match depuis quatre rencontres (championnat et Ligue des champions). Aulas peut faire claquer ses bretelles, ses recrues flambent. Après son triplé contre Anderlecht, Lisandro a encore planté samedi ; il mérite le titre d'employé de la semaine et Gerland oubliera bientôt, si ce n'est déjà fait, qu'il a coûté 24 millions d'euros. Bastos concourt pour la note artistique. Et quand Gomis cadre, Gomis marque. Que demande le peuple lyonnais ? Ben, un peu de sérieux en défense. Un zeste de concentration en plus. Un brin de complémentarité supplémentaire entre Cris, qui fait de plus en plus ses 32 ans, et un Bodmer, qui ne fait toujours pas arrière central.«Nous avons été "limite" sur certaines phases défensives», concédait Claude Puel. Devant, ça tourne aussi pour le PSG,