On a cru un instant que la présence de Lionel Jospin dans les arènes paloises allait leur porter la scoumoune. Mais les Bleus iront bien à l'Euro (7 au 20 septembre en Pologne). Très médiocres à Anvers trois jours plus tôt (défaite 70-66) lors du barrage aller, les Tricolores, qui ont toujours besoin d'un bon coup de bâton pour avancer, ont fait ce qu'ils savent faire de mieux : jouer sur l'orgueil. Les Belges n'ont résisté que l'espace d'un quart-temps, avant d'exploser sous l'impulsion d'Antoine Diot, organisateur impérial (9 passes décisives), et Turiaf, impressionnant à la finition (18 points et neuf passes). 48-25 à la mi-temps, 92-54 à la fin, la France a eu le mérite de ne pas trembler. Sans qu'on sache si «c'est parce qu'un animal blessé est toujours plus dangereux», (Boris Diaw), ou bien parce que cette équipe en a vraiment sous le capot. Que peut-elle viser en Pologne ou elle jouera dans la poule de l'Allemagne, privée de son maître à jouer Nowitzki, de la Lettonie et de la Russie ?
Pressing. Elle a montré hier ce qu'elle devait faire pour croire en ses chances. Défendre fort et longtemps, pour user l'adversaire, moins puissant athlétiquement : les Belges, limités à 54 points et à moins d'un sur trois au tir, ont progressivement craqué face au pressing tricolore. Parker, un peu excédé qu'on lui demande de mieux impliquer ses coéquipiers - «Je peux aussi retourner à San Antonio, où on ne m'embête pas avec le nombre de shoots que je prend