Teddy Riner n’a éprouvé aucun mal à gérer son deuxième rendez-vous mondial. Hier à Rotterdam, le Guadeloupéen a conservé son titre de champion du monde des lourds en battant en finale le Cubain Oscar Brayson, avec lequel il avait partagé la médaille de bronze lors des Jeux de Pékin. A 20 ans, Riner assoit tranquillement sa suprématie mondiale, et marche tranquillement sur les traces de David Douillet. Certes, le palmarès de «Goliath» reste toujours impressionnant (deux titres olympiques, quatre Mondiaux et un d’Europe) mais le jeune âge de Teddy Riner pourrait lui permettre de dépasser son aîné. D’autant que les Mondiaux auront désormais lieu chaque année.
Elogieux. Douillet, qui suit de près la progression de son successeur, se montre particulièrement élogieux à son égard. «Il a été très prudent face à des adversaires qui ne pensent qu'à le démonter, analysait-il pour Libération hier. Teddy a su être raisonnable et humble. C'est ce qui fait sa force. Et il en a tellement sous le pied… Il n'a pas eu à l'utiliser. Si jamais il se retrouvait acculé dans ses derniers retranchements, pas de doute qu'il écraserait tous ses adversaires tant il est stratosphérique.» Mais, pour le plus titré des judokas, ce Mondial n'avait pas vraiment la saveur d'une compétition de ce niveau. «Dans cette catégorie, constate Douillet, c'est un peu le désert de Gobi.Heureusement que Teddy est là, pour l'équipe de France masculine aussi.