Diabolique, ce Mourad Boudjellal ! Scène 1 : le président du Rugby Club toulonnais (RCT) engage (cher) cet été le revenant Jonny Wilkinson pour servir d’assurance tout risque, après une saison 2008-2009 laborieuse. Scène 2 : avec 46 points enquillés en trois premiers matchs, l’ouvreur anglais, meilleur réalisateur du Top 14, semble remplir son contrat.
Remplaçant. Scène 3, mercredi soir à Mayol contre Clermont-Auvergne : en ratant quatre pénalités et deux drops, le blond Jonny se vautre comme jamais dans ses tentatives et laisse filer 18 points. Mais cette déveine n'empêche pas le RCT de battre 26-21 le finaliste de l'an dernier. Grâce à qui ? Grâce à l'ouvreur remplaçant Sébastien Fauqué. Sifflé l'an passé pour son inconstance, se croyant abonné au banc cette saison, Fauqué passe trois pénalités, dont deux de près de 50 mètres, qui assurent le gain du match pendant que «Wilko» s'éponge.
Le bon peuple de Mayol n'en veut pas à sa star, l'applaudissant à sa sortie. Et Philippe Saint-André, directeur sportif, n'accable surtout pas l'Anglais, de retour après un an d'absence pour blessure : «Il avait fait un match en neuf mois. Là, il en fait beaucoup.» Le staff avait songé à l'épargner pour cette rencontre. «Wilko», 30 ans, a sauvé sa soirée par son jeu à la main face à des Clermontois qui avaient laissé au repos des cadres (Parra, James). Et qui ont souffert en mêlée, avant de multiplier les fautes et de manquer de cohésion dans les phases défensives.
Voi