«Les gens ne comprennent pas ? Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vous en connaissez, vous, des équipes qui gagnent tout le temps 5-0 ? Je vais vous expliquer. Les matchs internationaux, c'est 1-0. S'il y a un but sur coup de pied arrêté : 2-0. Jamais plus. Pfff… Si les gens ne comprennent pas, c'est peut-être qu'ils n'ont jamais joué au foot. Ça doit être pour ça.» Dixit Lassana Diarra, milieu en chef de la sélection tricolore. On n'était certes pas venu à Clairefontaine comme on va aux champignons. N'empêche : ça tombait dru cette semaine, à la veille des deux grands combats - la sélection roumaine samedi au Stade de France (1), les Serbes mercredi au Marakana de Belgrade - qui décideront si les Bleus se qualifient direct pour le Mondial sud-africain (deux victoires et ça passe) ou s'ils seront contraints d'en passer par les barrages de novembre. En fait, c'est déjà le bordel.
Ratiboiser. Le décor est cheap : les Français restent sur sept matchs épouvantables de rang et une prestation (victoire 1-0) aux Iles Féroé où des joueurs amateurs au tour de taille comme un pneu ont manqué de les ratiboiser. Or, contre toute attente, les joueurs font les jobastres en arborant la mine dégagée de ceux qui n'ont rien remarqué. Lassana Diarra : «On gagne les matchs, point barre.» Sébastien Squillaci : «Le talent est là.» Julien Escudé : «On se crée beaucoup d'occasions [on n'a pas fini de se demander où il les voit,