Plus de stars, d’argent, d’affiches délocalisées dans des stades de foot… On nous promettait un Top 14 version 2009-2010 animé et les trois premières semaines de compétition ne manquent effectivement déjà pas de piquant. Avec, au choix : des cadors à la dérive - le Stade français, meilleure attaque du championnat… et jeu navrant qui le situe après cinq journées en position de relégable après sa défaite, hier, à Biarritz (30-22) -, un outsider, Castres, obligé de reporter deux matchs pour cause de virus grippal, mais qui possède un profil de leader virtuel, et plein d’équipes capables, sans préavis, de flamber ou de bredouiller leur rugby (Bourgoin, Toulon, Brive, Bayonne), etc.
A peu de chose près, le petit vent de folie aurait même pu enrhumer aussi Perpignan, hier après midi à Colombes, contre le promu Racing Métro 92. Au lieu de quoi, le champion de France en titre a juste éternué, en début et fin de match, ayant eu, entre-temps, la judicieuse idée de marquer deux essais (Durand, Mermoz) lui garantissant une victoire sans éclat mais précieuse. Ce que Jacques Brunel, le manager catalan, n'a pas manqué de souligner après coup : «Nous avons gagné huit fois à l'extérieur l'an dernier. Compte tenu du niveau du championnat, une telle performance me paraît impensable cette année, alors je pense que deux ou trois victoires comme celle-ci permettront de faire la différence lors du classement final.»
En face, son homologue des Hauts-de-Seine, Pierre Berbizier, visage fermé,