Comment va Raymond Domenech après la contre-performance de samedi ? «Je ne lâche rien.» Le but encaissé ? «J'ai pas bien vu. C'est sur une touche roumaine, non ?» Manière de dire : mes défenseurs ont merdé plein pot, on ne prend jamais un but sur une touche. Bien sûr qu'on interprète. Le sélectionneur ne nous laisse pas le choix : depuis son fameux «j'ai raclé les fonds de tiroirs» d'octobre 2004, il n'a jamais brocardé publiquement un joueur.
Il a retenu la leçon. Les joueurs sont (presque) unanimes là-dessus : Domenech n'est pas contrariant. C'est un peu l'alpha et l'oméga de sa méthode : ça et le fait de provoquer les médias pour constituer une cible, ce qui a le mérite de laisser les joueurs dans l'ombre. Ceux-ci s'en sont d'ailleurs souvenus en sauvant sa tête en juillet 2008 : de Noël Le Graët (qui tient le business à la Fédération française de foot) au directeur technique national Gérard Houllier, en passant par le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes, tous les décideurs ont avoué que l'avis des vedettes tricolores - Thierry Henry, Franck Ribéry, William Gallas… - avait été LA condition nécessaire et suffisante de son maintien. Ce qui oblige Domenech a des exercices d'équilibriste un peu compliqués. Sur le match face aux Roumains : «La malchance, le manque de réussite… Tous ceux qui ont joué attaquant un jour comprennent de quoi je parle.» Donc, si on le suit, le nul face aux Roumains est imputable à la maladresse de ceux de de