Menu
Libération

Ses joueurs ne marquent pas, Domenech encaisse

Article réservé aux abonnés
Une défaite mercredi en Serbie pourrait s’avérer fatale au sélectionneur.
Le sélectionneur de l'équipe de France Raymond Domenech, lors du match contre la Roumanie, le 5 septembre 2009, au Stade de France (© AFP Franck Fife)
publié le 7 septembre 2009 à 0h00

Comment va Raymond Domenech après la contre-performance de samedi ? «Je ne lâche rien.» Le but encaissé ? «J'ai pas bien vu. C'est sur une touche roumaine, non ?» Manière de dire : mes défenseurs ont merdé plein pot, on ne prend jamais un but sur une touche. Bien sûr qu'on interprète. Le sélectionneur ne nous laisse pas le choix : depuis son fameux «j'ai raclé les fonds de tiroirs» d'octobre 2004, il n'a jamais brocardé publiquement un joueur.

Il a retenu la leçon. Les joueurs sont (presque) unanimes là-dessus : Domenech n'est pas contrariant. C'est un peu l'alpha et l'oméga de sa méthode : ça et le fait de provoquer les médias pour constituer une cible, ce qui a le mérite de laisser les joueurs dans l'ombre. Ceux-ci s'en sont d'ailleurs souvenus en sauvant sa tête en juillet 2008 : de Noël Le Graët (qui tient le business à la Fédération française de foot) au directeur technique national Gérard Houllier, en passant par le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes, tous les décideurs ont avoué que l'avis des vedettes tricolores - Thierry Henry, Franck Ribéry, William Gallas… - avait été LA condition nécessaire et suffisante de son maintien. Ce qui oblige Domenech a des exercices d'équilibriste un peu compliqués. Sur le match face aux Roumains : «La malchance, le manque de réussite… Tous ceux qui ont joué attaquant un jour comprennent de quoi je parle.» Donc, si on le suit, le nul face aux Roumains est imputable à la maladresse de ceux de de