Au volant de sa Ferrari, Giancarlo Fisichella s'est classé 9e du Grand Prix d'Italie, à la porte des points, mais loin de son équipier Kimi Räikkönen. A la faveur de l'accident d'Hamilton dans le dernier tour, le Finlandais est monté sur le podium en compagnie des deux pilotes BrawnGP, Rubens Barrichello et Jenson Button, auteurs d'un quatrième doublé cette saison et désormais certains de se disputer le titre mondial lors des quatre derniers GP.
Fisichella, lui, les courra dans cette combinaison rouge frappée du cheval cabré sur fond jaune qui a fait rêver des générations de pilote. Un jour, Fisichella, 36 ans et 226 Grands Prix dans les jambes, pourra donc raconter à ses enfants comment il a pu enfin enfiler cette tenue dont rêvent tous les pilotes italiens.
Ce matin d’hiver de la fin d’année 1995, le Romain pensait-il que ce genre de rêve pouvait devenir réalité ? Il venait alors d’être titularisé par Minardi, la «petite Scuderia», et effectuait ses premiers essais sur la mythique piste de Fiorano, appartenant à Ferrari, aux portes de l’usine de Maranello.
La suite ne fut qu’une carrière classique, avec plus de bas que de hauts, enrichie tout de même de trois victoires dont la première, épique, remportée sous un orage tropical au Brésil en 2003 au volant d’une modeste Jordan. Il n’a renoué avec la victoire qu’en 2005, puis en 2006 avec Renault, avant d’être recruté par Force India pour son expérience et son coup de volant, reconnu comme un des plus léché du plateau