Le volley-ball raffole des chiffres. On y compte tout ce qu’un ordinateur peut digérer, jusqu’au pourcentage de réceptions jugées «excellentes». Un vrai régal de statisticiens. Mais il n’est pas une science. Et, cela, les joueurs français ne s’en féliciteront jamais assez.
A l'Euro 2009, en Turquie, ils avaient défilé comme des enfants sages, jeudi 3 septembre, jour de l'entrée des équipes dans la compétition. Sur leurs visages, pas une once de certitude, sinon qu'ils n'effrayaient personne : 17es au classement mondial, 8es en Europe, ils n'avaient rien de glorieux à espérer. Hier soir, à Izmir, ils ont pourtant accompagné la Pologne et la Bulgarie sur le podium. Au cou des Bleus, la médaille d'argent. Aux Polonais, le titre. Dans l'intervalle, les Français ont empilé six victoires, dont la dernière en demi-finale face à la Russie, deuxième nation mondiale. Ils n'ont été battus que deux fois, mais par la même équipe, la Pologne. Au premier jour du tournoi, puis dans sa conclusion, en quatre sets (29-27, 25-21, 16-25, 26-24).
A l'heure des récompenses, hier soir, tous s'étaient composés des mines de dépit. «On y croyait», soufflait Guillaume Samica. «On voulait terminer l'histoire par le titre», résumait Stéphane Antiga. Pour ces gaillards jamais en retard d'un sourire, oublié des médias et des largesses du sport-business, cette deuxième place n'a pourtant rien d'un accroc au veston.
Dans leurs rangs, un mélange hétéroclite d'anciens (Anti