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Interview

«Les clubs italiens n’ont pas perdu en prestige»

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Dino Zoff, ANCIEN ENTRAÎNEUR DE L’ÉQUIPE TRANSALPINE, ÉVOQUE LE STANDING DU CALCIO AVANT LE PREMIER TOUR DE LA LIGUE DES CHAMPIONS.
publié le 15 septembre 2009 à 0h00

La première journée de la Ligue des champions propose une triple confrontation franco-italienne - OM-Milan AC et Juventus Turin-Bordeaux, ce soir ; Lyon-Fiorentina, demain - et un choc majuscule entre l’Inter et Barcelone, demain. Même si le Milan AC la remportait encore en 2007, la Ligue des champions semble avoir tourné à l’affaire anglo-espagnole : aucun club italien quart de finaliste l’an dernier, un seul en 2008. A la rue le Calcio qui n’attire plus les meilleurs joueurs du monde, comme il y a quelques années ? Dino Zoff, gardien de buts des champions du monde en 1982 et ancien entraîneur de l’équipe nationale, tempère.

Pourquoi les clubs italiens n’attirent-ils plus les meilleurs footballeurs du monde ?

Ce n’est pas tout à fait vrai. Ça l’est surtout pour le Milan AC, pas pour l’Inter ni la Juve. L’Inter a perdu Ibrahimovic mais s’est renforcé avec Eto’o, Milito, Thiago Motta et Lucio. C’est sans aucun doute l’équipe la mieux structurée. La Juventus a engagé Diego au sein d’un groupe homogène. Seul le Milan AC, qui a vendu Kaká sans recruter de grands noms, est en deçà de la formation qu’il a l’habitude de présenter.

C’est une grosse différence comparé aux autres années…

C’est vrai car il n’y a pas eu d’exagération. Même l’Inter, dont le président Moratti sortait plus de 100 millions à l’intersaison, a réussi à ne pas être dans le rouge cette année grâce à la vente de son attaquant vedette. En fait, si on regarde bien, c’est la Juve qui a le plus investi.

La crise y est-elle pour quelque chose ? Et pourquoi les clubs espagnols ne sont-ils pas touchés ?

Des équipes comme Barcelone et le Real Madrid sont capables de faire des gros investissements tout simplement parce qu’elles sont riches. Idem pour quelques