Laure Manaudou raccroche son maillot. Ah bon, parce qu'elle nageait encore ? C'est tout sauf une surprise. Depuis qu'elle avait annoncé, en janvier, qu'elle prenait un break à durée indéterminée, la question n'était plus de savoir si on la reverrait dans une piscine ailleurs que dans les tribunes mais quand elle dirait officiellement : «C'est fini.» C'est fait depuis vendredi et une interview au Parisien-Aujourd'hui en France : «C'est décidé, j'arrête. Cela n'a pas été une décision difficile à prendre. Elle s'est imposée à moi petit à petit. Ce n'est pas un coup de tête […]. L'envie n'est pas revenue. J'ai aujourd'hui d'autres centres d'intérêt, d'autres passions. […] Je profite de la vie que je n'ai pas eue avant. Je sais juste que quand je me lève le matin, je ne me sens pas prête à aller nager. Je n'ai pas envie de reprendre pour m'arrêter quatre mois plus tard, comme je l'ai fait après les Jeux de Pékin.»
Clap de fin sur une carrière riche de 3 médailles olympiques, 9 titres européens, 3 mondiaux, 7 records du monde ; assurément l’une des plus belles de l’histoire du sport français. Sur l’histoire d’une ado-championne (et de son mentor-matamore) qui explosera à Athènes en 2004 et deviendra l’officieuse meilleure nageuse du monde trois ans plus tard aux championnats du monde à Melbourne. Le début de la fin. La retraite de Laure Manaudou, c’est aussi la fin d’une histoire parfois un peu triste où le sordide l’a disputé au splendide, où les vautours ont rui