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Une virée avec les kops boulonnais

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«Libération» a passé une semaine avec les supporteurs des Rouge et Noir, dont l’équipe découvre la Ligue 1. Avant une défaite (0-2) contre Bordeaux, samedi.
Adefemi Olubayo, de Boulogne-sur-Mer, aux prises avec le joueur de Bordeaux, Jussié, le 19 septembre 2009 à Boulogne-sur-Mer (AFP Philippe Huguen)
par Stéphanie Maurice, LILLE, de notre correspondante
publié le 21 septembre 2009 à 0h00

«Chaque match de Ligue 1, c'est comme un cadeau de Noël.» Gérard Dandréa, le président des Ch'tis boulonnais (l'un des deux kops) en sourit. Il y a cinq ans, Boulogne jouait en CFA : 4e échelon. Samedi, l'USBCO (Union sportive Boulogne Côte d'Opale) réceptionnait les champions en titre bordelais (2-0 pour les Girondins), son Yoann Gourcuff «qu'on voit d'habitude à la télé» et son Laurent Blanc : un rêve éveillé. Les supporteurs se pincent encore. Thierry Coffre, des Ultras : «Quand j'avais 6 ans, Boulogne était en D2. J'avais un album Panini, avec tous les joueurs, et je m'étais promis que je ne le remplacerai que quand on sera en L1. Maintenant, faut que j'en rachète un.»

Fléchettes. Lundi soir, au café de l'Est, QG des supporteurs. Le champion de France, quand même… «On ne sera pas ridicule», assène le patron, Pascal Lotteau. Le transistor grésille. La partie de fléchettes s'interrompt, mauvaise nouvelle : un mois d'arrêt minimum pour Grégory Thil après son entorse à Valenciennes. Au comptoir, c'est grises mines. Thil, c'est le gendre idéal, à Boulogne. Celui qui a promis un voyage à Ibiza à ses coéquipiers pour la montée en L1. Et qui a tenu parole. Sans l'attaquant fétiche, meilleur buteur de L2 l'année dernière (18 buts), on échafaude des châteaux en Espagne : «Comme ça, les Bordelais ne sauront pas qui marquer… Ouais, et puis on a Da Rocha, Moreira, les mecs ont de l'expérience ! On est quand même premi