Deux ans de suspension pour Renault ! Mais avec sursis. L’écurie de F1 a échappé au pire. Hier matin, le conseil mondial extraordinaire de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), réuni à Paris, a confirmé la culpabilité de l’équipe française dans ce qui était devenu en trois semaines «l’affaire Renault du Grand Prix de Singapour 2008». Au cours de cette épreuve, Nelson Piquet junior était sorti de la piste sur ordre pour provoquer l’intervention de la voiture de sécurité et ainsi faciliter la stratégie de course de son équipier, l’Espagnol Fernando Alonso. Cette combine machiavélique, ourdie par le patron du Renault F1 team, Flavio Briatore, et par Pat Symonds, le directeur de l’ingénierie, avec Nelson Piquet pour victime consentante, avait fonctionné au-delà de toutes leurs espérances puisqu’Alonso s’était imposé.
Mansuétude. Ce sont les aveux tardifs, mais circonstanciés, du jeune Piquet qui ont conduit la FIA à juger cette affaire pour laquelle Renault pouvait se voir exclue pour une longue période, sinon définitivement, de la Formule 1. Conscients de ce risque dévastateur pour l'image de la marque, les décideurs du constructeur français avaient pris les devants en écartant de leur effectif dès la semaine dernière Briatore et Symonds. Piquet junior, lui, avait été remercié par Renault le 26 juillet pour manque de résultats, c'est d'ailleurs ce qui l'avait incité à parler à la FIA quatre jours plus tard. Des aveux écrits et enregistrés, synonyme