Le virage numéro 17 du circuit de Singapour, l'endroit où, il y a un an, Nelson Piquet a précipité sa monoplace dans un mur, est un lieu désormais maudit pour Renault. Un virage décisif, placé sur la trajectoire jusque-là sans histoire de la marque française, présente en F1 depuis 1977. Un virage qui a failli déboucher sur une sortie de route définitive, tant les dégâts en termes d'image ont été dévastateurs pour la marque. Vendredi à Singapour, sa direction intérimaire a souhaité que l'équipe de F1 «retrouve sa culture Renault». Sous-entendu : le constructeur garde la main sur le fonctionnement sportif et commercial de l'écurie qu'il finance.
Même si Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, ne s’est pas exprimé d’une manière formelle, Renault a tenu à rassurer ses supporteurs et aussi la Fédération internationale de l’automobile, qui s’est montrée clémente dans son jugement. Dans une lettre adressée à l’autorité sportive, Renault affirme vouloir pérenniser sa présence en F1.
Si dans les prochains jours Ghosn confirme cette ligne, le chantier de reconstruction de son équipe de F1 s’annonce complexe et coûteux. En effet, même si le Renault F1 Team n’a écopé d’aucune amende à la suite de son acte de tricherie avérée, elle devra payer les frais de «justice» et d’enquête, ce qui se soldera par une addition assez salée.
Renault va également devoir trouver un ou plusieurs remplaçants à Flavio Briatore, débarqué à vie du monde du sport automobile, et aussi repenser le manageme