Michel Sicard, directeur technique national, s’est fixé un objectif de quatre à six médailles pour l’équipe de France engagée dans les championnats du monde qui débutent demain en Turquie. Il revient sur une saison assez particulière pour l’escrime tricolore.
L’année qui suit les Jeux olympiques est toujours considérée comme une année charnière pour les tireurs. Pourquoi ?
C’est souvent le moment choisi pour changer ou prendre du recul. Quatre entraîneurs sur six ont quitté l’équipe. Chez les athlètes, Fabrice Jeannet et Anne-Lise Touya sont partis. D’autres ont fait leur entrée dans l’équipe. C’est une année de remise en route, une année où il faut s’impliquer pour aller chercher les quotas de qualification.
Les athlètes délaissent-ils les championnats du monde pour les Jeux olympiques ?
Il est vrai que la médaille olympique a souvent plus d’importance à leurs yeux. Certains préfèrent suspendre leur carrière. Cela permet à d’autres de profiter du relâchement des meilleurs pour prendre confiance, voire pour éclore. Cela crée une émulation où chacun essaie de se montrer. Le classement s’en voit modifié.
Se remobiliser après les JO, n’est-ce pas trop difficile ?
C’est plus mental car l’escrime c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Certains, après un titre olympique, s’arrêtent plusieurs mois pour mieux répondre à toutes les sollicitations. Même si en France on a moins l’habitude de faire des breaks aussi long. L’an prochain, les championnats du monde seront organisés au Grand Palais à Paris. Ce sera un objectif majeur…
La fédération avait l’ambition de 100 000 licenciés et 1 000 clubs après 2012. Tiendrez-vous ces objectifs ?
Nous sommes un peu en décalage avec 66 808 licenciés aujourd’hui pour 769 clubs. Le ludo escrime, destiné aux enfants, a pris un peu de retard alors qu’il y a une grande demande de la part des clubs. Il faudra rep