Les Brésiliens n'en reviennent pas encore : Rio a évincé Tokyo, Chicago et Madrid - trois «villes riches» vu d'ici - et sera la première ville sud-américaine à accueillir les Jeux olympiques. Par 66 voix à 32, la «Cité merveilleuse» a éliminé Madrid au dernier tour. Sur la plage de Copacabana, noire de monde, ce fut le grand délire. «Brasil, Brasil !», s'époumone, au micro de la chaîne Globo News, un homme couvert du drapeau national. «Maintenant, à nous de dire : "Yes, we can !"», exulte une jeune femme, ironisant le slogan de campagne du président américain Barack Obama.
Reconnaissance. «C'est la victoire des Brésiliens et de toute l'Amérique du Sud», a réagi Lula, plus diplomatique. Pour le charismatique président du Brésil, ce qui a fait la différence, c'est «la passion». «Ils ont vu dans nos yeux qu'on était le seul pays à vouloir vraiment ces Jeux.» Et de rappeler que parmi les dix plus grandes économies du monde, le Brésil est la seule à n'en n'avoir jamais organisé jusqu'ici. Pour Lula, cette victoire est d'abord la reconnaissance du poids croissant, sur l'échiquier mondial, d'un Brésil «passé du statut de pays de seconde classe à celui de pays de première classe». Le chef de l'Etat avait fait le déplacement de Copenhague dans une véritable bataille d'influence avec Barack Obama. Il était flanqué d'icônes brésiliennes comme Pelé, mais aussi du président de la Banque centrale, chargé de van