Le plus impressionnant, ce ne sont peut-être pas ces deux victoires, qui ont permis à Jo-Wilfried Tsonga de remporter le tournoi de Tokyo : Gaël Monfils désossé (6-3, 6-3) samedi en demi-finale - «C'est comme s'il m'avait dit : "Allez dégage"», commentera le rousté (1) - ; puis Mikhaïl Youzhny, bouffé tout cru comme un sushi hier sur le même score en finale. Le plus impressionnant, c'est peut-être cette statistique, qui vous classe un compétiteur. Tsonga a remporté cinq des six finales qu'il a jouées sur le circuit ATP (2). Mieux, il reste sur cinq victoires consécutives depuis sa défaite contre Novak Djokovic en finale de l'Open d'Australie, l'an dernier à Melbourne. Disons que ce gars-là est relativement injouable dès lors qu'il y a un titre au bout du match (un seul set lâché lors de ses cinq victoires en finale).
Pourtant, on soupçonnait Tsonga d'être un peu cramé en arrivant à Tokyo. De fait il l'était sans doute, comme en attestèrent ses victoires pénibles contre Gasquet puis Gulbis, à chaque fois en trois sets. «En arrivant à Tokyo, j'ai dormi trois jours, a-t-il raconté à l'Equipe. Je voulais surtout refaire de l'énergie. J'ai accepté de jouer "moyen-bof" au début sans gaspiller d'influx en m'énervant. Je savais que quand j'aurais du gaz ça pourrait faire mal.»
Et ça a fait mal à Monfils, pourtant pas le dernier des relanceurs, incapable de gagner plus d'un point sur les 29 fois où Tsonga a passé son premier service, et infichu