Un siècle après en avoir été exclus, le golf et le rugby (dans sa version à sept joueurs) font leur retour aux Jeux. Ainsi en a décidé le Comité international olympique (CIO) qui, réuni à Copenhague vendredi, a rayé dans le même mouvement baseball et softball de la liste de ses disciplines.
Le retour de la petite balle blanche n'était pas gagné d'avance. Pourquoi l'exclusion hier et le retour aujourd'hui ? Et quelle importance dans le fond ? Le golf a été olympique en 1900 (Paris) et 1904 (Saint-Louis). En 1908, c'est la tuile : alors que les Jeux se disputent à Londres, un groupe de joueurs décide de boycotter la compétition en raison d'un désaccord sur le mode d'organisation. Le CIO réagit en excluant la discipline. Ses partisans attendront 1982 pour remonter au front. Pas simple : les organisateurs des quatre grandes compétitions annuelles (les majors) - United States Golf Association, Royal and Ancient de Saint Andrews, les fédérations britanniques, USPGA - ne sont pas des grands fans de l'olympisme, tandis que les autres fédérations nationales ne pèsent pas lourd. Quant à la Fédération internationale de golf (IGF), c'est une coquille vide. Il y a cinq ans, un virage s'amorce : les grands champions anglo-saxons se mettent à rêver de médailles pour faire joli sur la cheminée, leurs fédérations se laissent convaincre. L'IGF finit par recevoir le soutien de presque toutes les fédérations et des moyens pour défendre la candidature à l'Olympe.
Le retour aura donc lieu