Ça a commencé par un mail. Un simple mail de refus du club de Créteil Bébel de jouer un match de foot amateur, au nom de «principes». En l'occurrence contre le Paris Football Gay (PFG). Par question pour eux de jouer contre un club qui affiche dans son nom ses orientations sexuelles.
Ça se passait le dimanche 4 octobre. Depuis, le PFG, SOS Racisme, Vikash Dhorasoo (parrain du PFG), la Mairie de Paris et Rama Yade, entre autres, ont publiquement exprimé leur indignation. Devant le battage médiatique qui a suivi – pour un match qui ne dépend même pas de la fédération – le club cristolien serait prêt, selon son avocate, de jouer le match «pour lutter contre les discriminations» après une nouvelle proposition de Pascal Brethes, le président du PFG.
La tenue de ce match sera toutefois soumise à la clémence de la Commission Football Loisirs, devant laquelle les dirigeants de Créteil Bébel sont convoqués ce mardi soir.
Taxés d'homophobie, d'obscurantisme voire d'intégrisme, les membres du club cristolien se sont peu exprimés sur l'affaire. Le président, Zahir Belgharbi, et le capitaine, «Ben», ont maladroitement tenté de se défendre sur l'antenne de RMC, puis publié un communiqué, et c'est tout.
Recontacté par Libération, Farid «Ben» Cheikh continue de jouer sur les mots : «On a décidé d'un commun accord de refuser de jouer ce match à cause