«Aceux qui n'ont pas cru en moi - pardon aux dames -, qu'ils me la sucent et continuent de me la sucer. Je suis blanc ou noir, je ne serai jamais gris. Vous qui m'avez traité de cette manière, continuez de vous masturber.» Mercredi soir, en conférence de presse d'après-match, Diego Maradona, sélectionneur de l'Argentine, qu'on a connu plus élégant quand il s'exprimait avec les pieds, a lâché la vapeur. La victoire en Uruguay (1-0), la première depuis 1976, venait d'offrir à l'Albiceleste son billet pour le Mondial sud-africain. Un soulagement immense après plusieurs mois de doutes pendant lesquels la presse a tiré à boulets rouges sur l'icône devenue cible facile.
L'euphorie régnait pourtant quand, le 4 novembre 2008, Julio Grondona, président de la Fédération argentine (AFA) annonçait solennellement : «Le football argentin vit un jour spécial aujourd'hui ; Maradona est le nouveau directeur technique et Carlos Bilardo le manager général de la sélection.» Un drôle d'attelage, composé du capitaine et du sélectionneur champions du monde 1986, censé redonner un mental de winner à un groupe dont le dernier trophée remonte à la Copa America 1993.
Lorsque Maradona prend les rênes de la sélection, son équipe n’a gagné qu’un seul de ses sept derniers matchs. Leo Messi est incapable d’exprimer son talent en sélection. Une équation que le sélectionneur n’a toujours pas résolue. La persistance de Maradona à aligner le petit ailier du Barça à un poste d’