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Formation : «Se dire qu’on a le niveau»

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Alberto Facundo «Tino» Costa (Argentine) milieu de terrain, 23 ans
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publié le 17 octobre 2009 à 0h00

«J'avais 10 ou 11 ans quand les recruteurs de River Plate ou Boca Juniors [les plus grands clubs d'Argentine, à Buenos Aires, ndlr] ont commencé à s'intéresser à moi. J'habitais Las Flores, une ville agricole de 23 000 habitants où tout le monde connaît tout le monde. Ma famille vient de la campagne. Donc bon, Buenos Aires, c'était grand, c'était autre chose… Mon rêve était le même que celui de tous les gamins : faire mes classes là-bas. Pourtant, mon père ne m'a pas laissé partir. Les centres de formation n'ont rien à voir avec ceux que je vois en France, où c'est le luxe. En Argentine, il y a tellement de joueurs... La casse est énorme et puis elle est considérée comme un mode de sélection normal. A 15 ans, mes parents m'ont envoyé chez un ami en Guadeloupe pour que j'échappe à la crise économique qui sévissait à l'époque en Argentine. A la fin de ma première saison au Racing Club de Basse-Terre, j'obtiens le droit de passer un test pour intégrer le centre de formation de l'AJ Auxerre. Je peux vous dire que j'en voulais. Je suis arrivée en retard le jour des tests mais bon, j'ai dit tout fort devant tout le monde : "Je ne pars plus d'ici."

«Je n’étais pas inquiet pour les exercices techniques : en Argentine, en Guadeloupe ou à Auxerre, un ballon, c’est un ballon (sourire). En revanche, physiquement… J’étais petit, maigre comme ça (il tend son index). Eh bien, j’ai fini dans les deux premiers aux tests physiques Après, bon, ils ont trouvé des excuses pour n