Il y a un peu moins d’un an, à l’arrivée du Grand Prix du Brésil, devant son public en transe, Felipe Massa s’est cru champion du monde. Une joie intense mais limitée dans le temps : quarante secondes avant que l’Anglais Lewis Hamilton, ne franchisse lui aussi la ligne d’arrivée en cinquième position au volant de sa McLaren-Mercedes et arrache le titre pour un point.
Alors qu’une nuit humide tombait sur le circuit d’Interlagos, Felipe Massa avait difficilement pu masquer son désarroi : la Formule 1 n’offre pas ce genre d’opportunité tous les matins. Dès les premiers essais de la saison 2009, Massa a compris qu’il ne serait pas un candidat au titre mondial. La faute à une monoplace loupée. Ainsi, Massa dut attendre la cinquième course, en Espagne, pour grappiller des points. Plus de deux mois plus tard, sa saison s’est arrêtée brutalement la veille du GP de Hongrie. La faute à un ressort d’amortisseur échappé de la Brawn de son copain Barrichello. Frappé en plein casque au-dessus de l’œil gauche, Massa s’en va percuter les barrières à 240 km/h : trois jours de coma et une opération plus tard, le pilote Ferrari sort des limbes sans le moindre souvenir de ce qui s’est passé sur le circuit hongrois.
«Millimètres». Ensuite, une nouvelle opération pour lui replacer une plaque de protection au-dessus de l'arcade enfoncée afin de combler une partie osseuse manquante. Très vite, les examens furent rassurants. Massa n'avait pas subi de dommages neurologiques et son acui