Il ne faut pas s’y tromper. Même si Brawn GP est officiellement née le 6 mars 2009, ce n’est pas une petite équipe venue de nulle part, qui a remporté dimanche sur le circuit d’Interlagos à Sao Paulo le titre mondial des constructeurs. Et accolé son nom à ceux de Ferrari, McLaren, Lotus ou encore Williams, au palmarès de la F1. Ce succès prouve que les miracles peuvent parfois se produire, à conditions de voir réunies un certain de nombre de circonstances favorables.
Normalement, tout aurait dû se terminer le 5 décembre 2008 lorsque, au petit matin en Europe, les responsables de l’équipe Honda annoncent en direct du Japon qu’ils mettent la clé sous la porte. Ce qui revient à laisser sur le carreau 680 employés de l’usine de Brackley en Angleterre (sans compter ceux du département moteur au Japon), à renvoyer à la pêche – un de ses hobbies – le directeur technique anglais Ross Brawn et surtout à oublier sur le bord de la piste deux pilotes plutôt cotés: l’Anglais Jenson Button et le Brésilien Rubens Barrichello.
Les Japonais prétextent les effets de la crise économique mondiale pour en finir avec une activité qui leur coûte très cher sans leur apporter les résultats espérés. Ils vont pourtant se montrer très généreux en laissant Ross Brawn chercher un éventuel acheteur avant de lui céder pour un yen symbolique leur écurie et en assurant pendant plusieurs mois le salaire de leurs anciens employés du département F1.
Après une petite année sabbatique
Assuré de recevoir près de 150 millions de dollars en provenance