Il rajuste sa cravate en sortant du stade d'Anfield Road. Serein. Maxime Gonalons, 20 ans, ne se prend pas pour un autre. Ou pas encore. Mardi soir dans les minuits, le joueur lyonnais vient tout juste de marquer son premier but chez les professionnels, égalisant et mettant ainsi l'OL sur la voie de la victoire (2-1) à Liverpool et sans doute de la qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions.
Miracle. On a connu pire comme débuts. Entré en cours de jeu et à un poste (défenseur) qui n'est pas le sien, Gonalons s'est imposé comme un (futur ?) grand. Et c'est un miracle. Voilà un an, le gamin était perdu pour le foot : les médecins craignaient de devoir l'amputer d'un pied, que squattait un staphylocoque doré. Ce jeune homme timide a dû dépasser le cauchemar. Depuis mardi, il a même rejoint ses rêves de gamin.
Né à Vénissieux, juste à côté du stade Gerland où Lyon dispute ses matchs à domicile, Gonalons était déjà tout content d'être sur le banc mardi. Mais le destin a décidé de faire un crochet par Anfield. 34e minute : le défenseur brésilien de l'OL, Cris, se prend le genou de Dirk Kuyt dans le crâne. Ennuyeux pour l'OL, qui n'a plus un défenseur central valide. Claude Puel, l'entraîneur, envoie donc Gonalons s'échauffer. Le joueur semble y croire à moitié, hésite, court en ne quittant pas le terrain des yeux. Cris se relève. Revient sur le terrain. Sauf qu'il n'y est plus : Lyon prend un but (41e) et Cris titu