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Libération
Reportage

Abou Dhabi de lumière pour la F 1

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En l’absence de tout suspens sportif, le dernier Grand Prix de la saison, dimanche, est avant tout une pub géante pour l’émirat.
Le Français Romain Grosjean, le 30 octobre 2009 à Abou Dhabi. (© AFP Marwan Naamani)
publié le 31 octobre 2009 à 0h00

«Aujourd'hui la Formule 1 est un média qui sert à promouvoir un pays.» Le Français Philippe Gurdjian ne se raconte pas d'histoire. Et annonce la couleur. Celui qui a supervisé la construction du nouveau circuit d'Abou Dhabi, après avoir déjà joué les chefs de chantier à Sepang en Malaisie, à Barcelone ou encore à Bahreïn, résume l'idée de base de la famille régnante du petit Etat d'Abou Dhabi, classé comme un des plus riches des Emirats arabes unis, grâce à ses ressources en pétrole - un peu plus de 8% des réserves mondiales, et 5% de celles de gaz.

Envieux de la notoriété acquise en l’espace d’une décennie par l’émirat voisin de Dubaï et contrariés par l’apparition du Grand Prix de Bahreïn de F1 en 2004, les membres de la famille royale ont planché sur différents projets d’envergure pour qu’enfin, le plus grand nombre soit capable de montrer sur une carte de monde où se trouve leur petit bout de terre. Ainsi, une des 200 îles du royaume a été dédiée à la culture avec la construction, entre autres ambitieux projets, de plusieurs musées dont le Guggenheim d’Abou Dhabi, qui devrait ouvrir à la fin de l’année 2011, soit deux ans avant le Louvre local. A quelques kilomètres de là, c’est l’île de Yas Marina qui a été choisie pour servir de cadre à un immense complexe consacré aux loisirs et à l’automobile. Avec pour principal chantier un circuit, dès lors que les organisateurs ont reçu, en 2006, le feu vert de Bernie Ecclestone, le boss de la F1, qui donnait l’assurance d