Vu du ciel, le futur «Monde de Ferrari» ressemble à un immense mollusque rouge échoué sur une plage de mauvais sable. Exceptionnellement, sur le chantier de 20 hectares de ce qui sera le premier parc à thème dédié à la marque italienne, les travaux ont été interrompus pendant la semaine du Grand Prix pour permettre aux pontes de Ferrari, dont Piero Lardi Ferrari (le fils d’Enzo) et Luca di Montezemolo (le président de la marque) de venir constater l’avancement des travaux.
Les 10 000 ouvriers qui, habituellement, s’activent sur le site ont profité d’un repos inespéré. De toute façon, c’est à l’automne 2010 - c’est-à-dire avec un an de retard sur les prévisions - que s’ouvrira le «Ferrari World» d’Abou Dhabi. Mais au moins, ce projet tient bon et sortira de terre, contrairement au parc à thème que Dubaï voulait consacrer à la F1 et qui a été abandonné, victime de la crise qui n’a pas épargné la région.
Cockpit. Mubadala (lire page précédente), qui est actionnaire de Ferrari à hauteur de 5%, est apparue comme la société d'investissement la mieux placée pour négocier le droit de licence et la possibilité d'exploiter le nom de la marque au cheval cabré dans le cadre d'un parc d'attractions. Impossible de savoir si le prix d'achat de cette licence est inclus dans le budget de 2 milliards de dollars (1,3 milliard d'euros) qu'Abou Dhabi a budgété pour créer le futur Ferrari World. Si la firme de Maranello a déjà gagné beaucoup d'argent sans investir le moindre euro,