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Libération

L’affaire Briatore-Piquet, un scandale historique

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publié le 2 novembre 2009 à 0h00

Le 26 juillet, le jeune Piquet est remercié par Renault pour manque de résultats. Moins d’un mois plus tard, ce qui se murmurait depuis longtemps dans le paddock est lâché en direct à la télé brésilienne lors du GP de Belgique : si Piquet s’est mis dans le mur à Singapour le 28 septembre 2008, c’est à la demande de l’équipe Renault et de son directeur, Flavio Briatore, afin de provoquer l’entrée en piste de la voiture de sécurité. Une neutralisation qui a profité à l’autre pilote Renault, Fernando Alonso, pourtant parti sur une stratégie fantaisiste… mais vainqueur. En remontant à la source de cet aveu, on découvre le père du pilote, Nelson Piquet, qui veut se venger de la façon dont Briatore a éjecté son rejeton. La FIA lance une enquête. Et accumule plusieurs évidences techniques. Craignant l’exclusion définitive de la F1 et une forte amende, l’écurie française sacrifie son directeur général et son directeur technique, Pat Symonds, avant de comparaître. En coulisses, on comprend que Max Mosley, sur le départ, s’est offert un dernier petit plaisir en abattant un de ses ennemis de toujours, le flamboyant mais controversé Briatore. Soucieux de ne pas perdre une équipe de plus - après les départs de Honda et BMW - les membres du conseil mondial condamnent Renault à une peine symbolique : deux ans de suspension avec sursis et l’obligation de régler les frais de l’enquête. Briatore, exclu à vie de toute activité dans le sport automobile, décide de porter son cas devant les tribu