L'Olympique lyonnais reçoit demain Liverpool et peut, avec un simple match nul, se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des champions, à deux matchs du terme. Son président depuis 1987, Jean-Michel Aulas, par ailleurs dirigeant de la société Cegid (informatique de gestion), fait un tour d'horizon : les sept titres de rang entre 2002 et 2008 et les chutes de tension, les transferts, la suppression du droit à l'image collective (DIC), son investissement à venir dans le rugby…
Vous restez sur cinq victoires européennes. Début d’un nouveau cycle ?
Je ne sais pas. Mais nous sommes en ligne avec ce que nous avions annoncé : en juin, j’avais exprimé dans votre journal notre volonté de réduire le groupe et de créer une section pro B, pour promouvoir des jeunes issus du centre de formation. Nous voulions aussi donner la possibilité à Claude Puel de choisir véritablement ses joueurs indépendamment des tarifs. Nous avons tenu nos promesses.
Comment expliquez-vous les sautes de performance entre le match à Liverpool (2-1) et ceux perdus à Nice (1-4) ou face à Sochaux (0-2) ?
La dimension psychologique est essentielle. Avant Liverpool, les joueurs manifestent de la retenue par peur de se blesser. Après, il y a un relâchement parce qu’ils ont été encensés par les médias, les supporteurs… et même les dirigeants. Dans les matchs qui précèdent ou suivent ceux de Ligue des champions, il faut faire tourner l’effectif. Sauf qu’avec en moyenne 5,6 joueurs blessés par match cette saison, nous avons moins de rotation. Lors du derby face à Saint-Etienne, ce n’est pas un souci : le contexte prend le pas. Mais pour Nice ou Sochaux, les enjeux ne sont pas suffisamment forts pour les joueu