L'Olympique lyonnais va-t-il réaliser ce soir un petit saut trois ans en arrière ? Avec un point contre Liverpool, qui débarque à Gerland pour la 4e journée de Ligue des champions avec la défaite du match aller (2-1 pour l'OL à Anfield) dans les valises, l'équipe entraînée par Claude Puel rejoindrait les 8es de finale à deux matchs du terme. Un authentique exploit, que l'OL n'a plus réalisé depuis 2006 : la dernière année où Gérard Houllier coachait les Rhodaniens. Lyon tutoyait alors l'acmé. Depuis, la mécanique s'est déréglée… Mais ça va mieux : cette saison, les matchs européens sont encourageants, aboutis. Alors la comparaison tente : qu'y a-t-il de commun entre la dernière équipe de Houllier, et celle de Puel aujourd'hui ?
Cris, défenseur central, a joué pour les deux hommes. Il fait la moue, réfléchit. «Il y a trois ans, explique le Brésilien, l'équipe était au point, avec des joueurs qui avaient trois ou quatre ans ensemble. Là, c'est une équipe en formation, avec beaucoup de nouveaux arrivés cet été. Mais on joue déjà bien ensemble.» L'osmose promet.
Moins peur. Mais l'OL de Puel présente des points faibles par rapport à celui de Houllier. D'abord la défense centrale, socle à partir duquel une équipe se construit. Avec Cris et Caçapa, Gérard Houllier était servi. Claude Puel tâtonne encore : il y a beaucoup de blessés à ce poste, certes, mais ça n'explique pas tout. Il manque un grand libero pour jouer aux côtés