On n'a pas fini de faire le tour de l'exploit réalisé cet automne par les Girondins de Bordeaux, vainqueurs mardi (2-0) du Bayern Munich en Bavière et qualifié pour les 8^e de finale, à deux matchs du terme, c'est-à-dire comme des grands: le FC Porto (vainqueur de la compétition en 2004), le FC Chelsea (cinq demi-finales en six ans) et Manchester United (qui reste sur deux finales) furent les seuls autres qualifiés de la soirée de mardi, c'est dire. La bonne fortune girondine en trois points.

Le jeu

Au-delà du résultat, deux images : les terribles taquets que certains joueurs bordelais - l'attaquant Marouane Chamakh, le milieu et capitaine Alou Diarra - sont allés mettre (ou plutôt rendre) à leurs adversaires allemands pendant le match, et le calme que l'on pouvait lire sur les visages des joueurs au terme de cette partie de manivelle ; deux signes de maîtrise. Du point de vue des champions de France, on jurerait que ce qui leur arrive a un goût naturel, évident. Et ces certitudes-là, les joueurs professionnels vont forcément les chercher dans le jeu. «Nous avons constitué un bon bloc, a témoigné le meneur de jeu Yoann Gourcuff. Il n'y avait pas d'espaces pour eux entre nos lignes, nous nous sommes vraiment bien déplacés et ils n'ont pas pu jouer, ce qui les a poussé à balancer le ballon loin devant.» L'entraîneur, Laurent Blanc : «Le Bayern a vite déjoué et envoyé de longs ballons devant. Pour tout vous dire, je m'attendais à être plus inquiété