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Les clubs pros prêts à monter «au combat»

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La suppression du droit à l’image collectif, qui accorde des exonérations de charge, ne passe toujours pas. Les présidents des Unions de clubs professionnels annoncent de possibles grèves.
Le Stade de France à Saint-Denis. (© AFP Boris Horvat)
par ELISABETH PINEAU
publié le 5 novembre 2009 à 18h26
(mis à jour le 5 novembre 2009 à 19h01)

«Nous irons jusqu'au bout de notre combat. Nous pouvons tout envisager, y compris des retards de matchs, voire des grèves sur certaines compétitions.» C'est la menace lancée jeudi par les présidents des Unions de clubs professionnels (football, rugby, basket et handball) lors d'une conférence de presse conjointe à Paris.

Après les présidents de Ligues mardi, c’est donc au tour des dirigeants des clubs professionnels des sports collectifs de dénoncer la suppression du droit à l’image collectif (DIC) des sportifs professionnels, votée par les députés le 29 octobre. Cette mesure, appliquée pour la première fois en 2005 et qui devait être en place jusqu’au 30 juin 2012, permet aux clubs français de bénéficier d’une exonération de charges de 30% sur les salaires versés aux joueurs.

En tout, 1444 sportifs sont concernés. «Contrairement à ce qu'on entend, le DIC n'est pas une niche fiscale ! Tous nos joueurs paient des impôts et contribuent donc naturellement à l'effort national», martèle Jean-Pierre Louvel, président de l'UCPF (Union des clubs professionnels de football). «C'est une légitimité économique», renchérit Béatrice Barbusse, vice-présidente de l'UCPH (handball). «Nos chiffres d'affaire proviennent notamment de l'exploitation commerciale de l'image des sportifs. C'est logique qu'ils perçoivent un tel revenu.»

«Les clubs sportifs sont des entreprises comme les autres. En temps de crise, pourquoi ne pas nous aider nous aussi au lieu de n