Quand le foot business provoque un psychodrame au sommet de l’Etat ! La suppression du droit à l’image collective (le DIC, qui exonère de cotisations patronales et salariales 30% des salaires versés aux sportifs professionnels au-dessus de 5 546 euros brut par mois), la semaine dernière à l’Assemblée, a donné lieu à plusieurs passes d’armes au sein de l’UMP, la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, contre sa secrétaire d’Etat Rama Yade ; le président du groupe UMP à l’Assemblée, Jean-François Copé, contre le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand. L’Elysée a tranché : le Sénat devrait entériner la suppression du DIC la semaine prochaine mais en accordant six mois de rab. Pas de quoi satisfaire les clubs pro, qui, réunis hier (1), n’excluent pas des reports voire des… grèves de matchs. Pourquoi des sportifs seraient-ils exonérés de jouer collectif ? La mesure a-t-elle permis de retenir en France les meilleurs footballeurs ? Décryptage de sept idées reçues.
«En France, les sportifs sont plus taxés qu’ailleurs»
Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP
Faux. Comme l'a calculé la Cour des comptes, qui préconise la suppression du DIC, un joueur disposant d'un salaire brut de 100 000 euros touche en net (après impôts et charges) 55 700 euros en France, soit le même niveau qu'en Espagne (55 600) et en Allemagne (55 450) et plus qu'en Italie (48 800). Seule l'Angleterre se distingue par une moindre taxation (59 650). Harmonise