C'est fini. Fabrice Santoro ayant lui-même démenti l'intention qu'on lui prêtait d'aller faire un dernier tour de piste en Australie en janvier - histoire d'étirer sa carrière en Grand Chelem sur quatre décennies -, il a joué le dernier match en simple de sa très longue carrière hier à Bercy. Le premier (sur le grand circuit), c'était en avril 1989 à Monte-Carlo. Cette année-là, Lendl, Chang et Becker s'étaient partagé les tournois du Grand Chelem. Nadal avait 3 ans. Santoro 17 ans. Hier il a perdu contre James Blake (6-4, 6-3). C'était son 913e match. Après sa défaite, il a échangé sa liquette, façon footballeur, avec l'Américain. Il a remercié le public : «Vous m'avez permis de repousser les limites de l'âge. Normalement, à 37 ans, on n'est pas sur le central de Bercy. J'ai pu profiter le plus longtemps possible de ce formidable métier. Maintenant j'ai envie de laisser la place aux jeunes.» Il a fait un tour d'honneur avant de quitter la salle sous les ovations. Et puis il a chialé. «J'ai résisté le plus longtemps possible, mais en quittant le terrain, je n'ai pas pu me retenir. J'ai versé quelques larmes et puis je me suis arrêté cinq minutes dans l'escalier.»
Qu’a fait Fabrice Santoro en vingt ans de carrière ? Il a beaucoup joué, 69 tournois du Grand Chelem, un record. Il a gagné pas mal d’argent (près de 6,7 millions d’euros crachent les ordinateurs de l’ATP), quelques tournois (six en simple, dont le dernier en 2008 à Newport, et 24 en