Dimanche soir à Gerland, après avoir ramené l'OM à 2-2 contre Lyon juste avant la mi-temps d'un match qui allait se révéler complètement dingue dans son dénouement (5-5 à l'arrivée), Cheyrou a couru vers son gardien, Steve Mandanda pour lui dire : «C'est toi le meilleur.» Le meilleur quoi ? Le meilleur gardien français pardi. Donc meilleur, dans l'esprit de Cheyrou qu'Hugo Lloris qui l'a délogé de la cage des Bleus.
Qu’avait fait Mandanda ? Rien. Qu’avait fait Lloris ? Une grosse boulette. Déjà pas gothique flamboyant sur le premier but de l’OM, le gardien lyonnais peut revendiquer 50 % de la paternité de celui de Cheyrou. Cinq jours après son match de très-très haut niveau contre Liverpool, Lloris est redescendu chez le commun des gardiens dimanche soir, malgré un sauvetage époustouflant sur un tir de Brandao en deuxième mi-temps. Et Mandanda ? Bof, bof… Jamais totalement fautif (quoi qu’un tantinet lent sur le troisième but lyonnais), mais jamais vraiment décisif.
Globalement, les gardiens numéros 1 et 2 de l’équipe de France qui prennent dix buts à eux deux pour à peine plus de tirs cadrés en un match à six jours de l’aller des barrages pour le Mondial, à Dublin, ça fait désordre. Et ça peut faire gamberger le titulaire avant d’aller à Croke Park où la météo annonce une pluie de ballons aériens, notamment sur coups de pieds arrêtés - au fait, il était où Lloris sur le dernier corner du match de dimanche qui amena l’égalisation marseillaise ? Sûr que Bruno Martini,