Du point de vue d’un joueur, un match de cette importance s’appréhende. Se visualise : depuis lundi et le début du rassemblement à Clairefontaine, les internationaux français ont pu regarder à toute heure quelques matchs récents de la sélection irlandaise. Ceux-ci - dont le fameux Eire-Italie (2-2) du 10 octobre - sont diffusés en boucle 24 heures sur 24 sur le canal télé interne du château.
Certains s'en fichent : quand on en parle à Bacary Sagna, il affiche un sourire gêné et disparaît. Un type comme Yoann Gourcuff, en revanche, confesse s'y coller : «J'essaie déjà de comprendre comment les Irlandais se déplacent par rapport aux joueurs adverses ou au ballon. Ça dépend de beaucoup de choses : les caractéristiques des joueurs, le schéma tactique… On voit des choses, oui. Moi, mon jeu consiste à me mettre dans les intervalles [entre la défense et le milieu adverse, c'est l'idéal, ndlr], et je vous assure qu'on peut déjà repérer des trucs.» Reste l'analyse vidéo proprement dite, destinée à repérer les caractéristiques des joueurs adverses (tendance à se recentrer, droitier ou gaucher, rapidité ou pas). Plusieurs tricolores ont expliqué cette semaine avoir travaillé les coups de pied arrêtés de l'équipe d'Eire, «leur point fort, clairement», affirme le défenseur Julien Escudé. Et le point réputé faible de la défense française qui n'a cependant plus encaissé de but sur une telle phase depuis le match en Roumanie en octobre 2008 (2-2) : «Sur les corners ou l