Un caillassage en règle en guise de bienvenue, des règlements de comptes venimeux par presse interposée, des provocations mutuelles à coups de drapeaux brûlés… L'amitié panarabe fait long feu, alors que Le Caire se prépare à accueillir samedi un match décisif pour le Mondial 2010 entre l'Egypte et l'Algérie. Jeudi soir, à son arrivée au Caire, la délégation algérienne a été violemment prise à partie par des supporteurs égyptiens. Le journaliste de Canal + Guillaume Pivot, présent sur place, assure que plus d'une centaine de personnes ont attaqué le bus de l'équipe adverse à coup de pavés. Trois joueurs, Khaled Lemouchia, Rafik Saïfi et Rafik Halliche ont été blessés et se sont fait poser des points de suture. Selon un représentant de la Fédération internationale de football (Fifa), «on ne peut pas parler de blessures superficielles, il faut voir si ces joueurs peuvent jouer de la tête. Le médecin de l'équipe nationale doit encore se prononcer». Saisie par les Algériens, la Fifa a demandé à l'Egypte de tout mettre en œuvre pour que le match puisse se dérouler dans des conditions de sécurité maximales.
La presse égyptienne déchaînée a accusé les Algériens de manipulation. Le quotidien Al-Ahram, voix officielle du pays, assurait vendredi que «certains joueurs algériens ont commencé à détruire les vitres du véhicule en prétendant avoir été la cible de jets de pierres». Le journal indépendant Al-Masry Al-Yom ironisant pour sa part sur une «t