Pendant près d’une heure et un set et demi, le Serbe Novak Djokovic a tout simplement été injouable lors de la finale du Masters 1 000 de Paris Bercy. Gaël Monfils, qui à 23 ans accédait pour la première fois en finale d’un tournoi de ce niveau, était même à trois jeux de ranger ses raquettes et de partir en vacances. Il ne voyait pas de solution pour enrayer la machine à gagner serbe, le joueur que les statistiques présentent comme celui ayant remporté le plus de matchs cette saison (75 avant d’arriver en finale à Paris).
Cul-de-sac. «Au début, il jouait très bien, je n'avais pas trop de solution. J'étais un peu trop défensif.» La veille, face au Tchèque Radek Stepanek, Gaël Monfils s'était retrouvé dans le même genre de cul-de-sac. Mais il avait trouvé un chemin de traverse beaucoup plus rapidement pour finalement s'imposer et ainsi entretenir l'espoir de succéder à son pote Jo-Wilfried Tsonga au palmarès de l'épreuve parisienne. En filigrane d'une éventuelle victoire devant son public, il y avait aussi la possibilité de s'installer sur le strapontin de deuxième remplaçant pour la finale du Masters à Londres (du 22 au 29 novembre). Mais hier, après une heure de jeu, Gaël Monfils était donc plus près de la sortie que des quais de l'Eurostar.
Sauf que le tennis offre des retournements de situation susceptibles d’enflammer une salle - au décor pourtant sinistre - comme le vieillissant Palais omnisport de Paris Bercy. Ayant perdu le premier set (6-2), p