Sincèrement, Marie NDiaye exagère en qualifiant Eric Besson de «monstrueux». Comparé à Brutus ou Laval, traîtres surdiplômés, Besson n'est qu'un cadre sup passé à la concurrence, un commercial zélé face aux objectifs fixés par ses nouveaux patrons.
«Monstrueux», l'adjectif s'applique à Pieter de Villiers, moralité de bac à compost derrière un front et une mâchoire qui font l'objet d'études chez les spécialistes du néolithique. Max Guazzini, le président du Stade français, a tout appris à ce pilier recalé par les Boks : donner son nom à l'entrée des boîtes de nuit, chanter Bambino attifé d'un tee-shirt rose, boire dans le verre du voisin afin de démontrer que celui-ci consomme de la coke. Voilà comment le Sud-Africain est devenu Français au point de porter 69 fois le maillot bleu. Bel exemple d'intégration, de contribution à l'identité nationale.
A la veille du match, son ancien partenaire Sylvain Marconnet a cependant trahi le secret défense : Pieter de Villiers opérait désormais comme technicien des avants Springboks. En clair, il avait livré à ceux qui l’avaient toujours ignoré comme joueur, les secrets de la mêlée française. Landru a été exécuté pour moins que ça. En conséquence de quoi, dans un Stadium bourré de 35 000 communiants, le pack tricolore a démoli le mur Bok au marteau-piqueur, avant d’en concasser les gravats et de recracher la ferraille sous forme de limaille lors du contrôle antidopage.
Pieter de Villiers avait tout bonnement livré a