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Portrait

Enfin, Anelka décolle

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Oublié le joueur supposé capricieux, l’attaquant s’est imposé chez les Bleus. Il est attendu ce soir pour un match décisif pour le Mondial.
Nicolas Anelka le 12 novembre 2009 à Clairefontaine. (AFP Franck Fife)
publié le 18 novembre 2009 à 0h00

La question est tombée une fois, deux fois, cinq fois… Nicolas Anelka n'a même pas sourcillé. «C'est bien pour la France, bien pour l'équipe de France…» On n'y arrivera pas. Si l'équipe de France dilapide ce soir à Saint-Denis l'avantage (1-0) obtenu lors du match aller de samedi face à la sélection irlandaise, le natif de Versailles manquera sa quatrième Coupe du monde de rang. Une sorte d'injustice : tout le milieu - joueurs, entraîneurs - considère le «Blue» de Chelsea comme l'un des meilleurs attaquants du monde.

Mais une injustice pour qui ? Pour la presse, qui aborde désormais ce joueur de 30 ans avec un grand respect et une petite gêne ; celle d'avoir collé au gaillard une étiquette d'individualiste méprisant il y a dix ans. Et pour l'intéressé ? «C'est peut-être un rêve pour certains de disputer une Coupe du monde, mais pas pour moi. C'est toujours bien d'en jouer une. J'en ai envie. Mais ce n'est pas parce que j'en ai raté trois que je me bats aujourd'hui.»

1998 : Aimé Jacquet lui préfère Christophe Dugarry, le copain de Zidane. Anelka s'était alors fendu d'un commentaire de légende : «J'en ai profité pour passer le permis de conduire.» 2002 : Roger Lemerre lui préfère Djibril Cissé, aujourd'hui porté disparu - même ses proches n'ont plus de nouvelles - dans le championnat grec. 2006 : Zidane et Lilian Thuram font le forcing pour l'emmener en Allemagne, et cette insistance joue contre lui, Raymond Domenech saisissant l'occasion de marquer so