Une troisième mi-temps très politique. Au lendemain de la qualification ric-rac de l’équipe de France pour la Coupe du monde de football, on débat passionnément et toutes tendances confondues de la main opportune de Thierry Henry. Passer pour fair-play en pointant la faute ou se réjouir quitte à fermer les yeux?
Triche? Quelle triche? La secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, dégaine une série d'arguments imparables pour couvrir l'attaquant, «pas le genre à pratiquer de l'anti-jeu et à faire des gestes anti-sportifs». «Vous ne pouvez pas savoir exactement d'où vient le ballon et où il part.» Certes. Et après tout, pas vu, pas pris: «D'ailleurs l'arbitre n'a rien vu.» «Thierry Henry lui-même a reconnu avoir touché le ballon. Il n'y a que lui qui sait si c'était volontaire. Tant qu'on ne sait pas si c'est volontaire ou non, on ne peut pas parler de triche», botte-t-elle en touche.
«Raymond, il faut que tu te mobilises»
Sans s'étendre sur l'action litigieuse, sa ministre de tutelle fait nettement moins dans la langue de bois, balançant après un match «tout à fait insuffisant» face à l'Irlande, entre «un lâche soulagement et une grande inquiétude»: «On a eu une équipe de France qui était absolument asphyxiée, qui a obtenu son match nul à cause d'une grossière erreur d'arbitrage», déplore Roselyne Bachelot sur RTL. Puis elle coache le