On savait que le geste de Thierry Henry n'avait pas fini de faire couler de l'encre chez les journalistes et de salive chez les supporteurs. Mais on n'imaginait pas que les politiques entreraient dans la mêlée après la qualification de l'équipe de France pour la phase finale de la Coupe du monde 2010 à la suite d'une faute de main volontaire et non sifflée du capitaine des Bleus.
Ce jeudi soir, le Premier ministre irlandais Brian Cowen a demandé que le match de barrage entre les deux équipes nationales soit rejoué.
Un peu plus tôt, la Fédération irlandaise avait déclaré avoir écrit à la Fédération internationale pour lui demander d'annuler la rencontre, puis à la Fédération française de foot pour l'implorer de se joindre à sa demande.
Pour appuyer sa demande, cette dernière invoque un précédent quand, selon elle, la Fifa avait annulé en 2005, le résultat d'une rencontre entre l'Ouzbékistan et Bahreïn «sur la base d'une erreur technique de l'arbitre du match».
La réaction diplomatique française n'a pas tardé. En fin d'après-midi, le Premier ministre français François Fillon a estimé que ce n'était «ni au gouvernement français ni au gouvernement irlandais de s'immiscer» dans les règles du football mondial. «Il y a des règles dans le football international, il y a des instances qui sont chargées de prendre des décisions. Ce n'est ni au gouvernement français ni au gouvernement irlandais de s'immiscer dans le fonctionnement de la fédération internationale»,