Menu
Libération
REPORTAGE

«One, two, three, viva l'Algérie !»

Article réservé aux abonnés
A Paris, la fête des supporters de l'équipe d'Algérie a été joyeuse et bon enfant à Barbès et sur le boulevard de la Chapelle, mais des incidents ont ensuite éclaté sur les Champs-Elysées.
Sur les Champs-Elysées mercredi soir. La fête bon enfant a été gâchée par des violences. (THOMAS COEX/AFP)
par Marwan Chahine
publié le 19 novembre 2009 à 7h47
(mis à jour le 19 novembre 2009 à 7h48)

Après quatre jours passés à retenir son souffle, Barbès exulte: l’Algérie disputera la prochaine Coupe du Monde de football en juin prochain en Afrique du Sud. Haché et brutal, le match d’appui entre les pharaons égyptiens et les fennecs algériens (remporté 1 à 0 par les seconds) n’a pourtant pas offert un spectacle mémorable.

Mais pas un supporter algérien n'est près d'oublier cette qualification historique, une première depuis 1986. Beaucoup n'ont pas attendu l'issue du match pour célébrer leur équipe. Avant le match, des groupes compacts et joviaux sont réunis Boulevard de la Chapelle, fumigènes et drapeaux à la main, pour chanter à la gloire de l'Algérie. En passant les portiques du métro Barbès-Rochechouart, on croirait entrer dans un stade. A la mi-temps, les premiers feux d'artifice sont lancés au grand dam des plus superstitieux. Dès le coup de sifflet final, à pied, en vélo, en scooter ou en voiture, tout le monde se précipite sur les boulevards Barbès et La Chapelle pour une fête hors-norme.
 
Une foule rassemblera jusqu'à 5000 personnes environ. Il y a là toute l'Algérie de France. Beaucoup de jeunes mais pas uniquement comme ce vieillard qui, genoux à terre et en français, remercie Dieu du miracle. De nombreuses femmes peuplent l'assemblée. Un groupe de jeunes filles, certaines voilées, d'autres en débardeur, font le youyou. Une mère rassure son fils, effrayé par le vacarme tandis qu'une vieille dame voilée en vert rouge et blanc tape dans ses mains. Des q