Aun peu plus de trois jours de l'arrivée de la Jacques-Vabre au Costa Rica, Safran (Marc Guillemot-Charles Caudrelier) et Groupe Bel (Kito de Pavant-François Gabart) sont entrés samedi dans la mer des Caraïbes avec 200 milles d'avance sur le troisième (Mike Golding Yacht Racing) et 450 milles sur Foncia (Desjoyeaux-Beyou), quatrième. Autant dire que la victoire, sauf avaries, va se jouer entre les deux bateaux qui ont la particularité d'avoir comme parents les architectes Guillaume Verdier et Vincent Lauriot-Prévost (1). On parle souvent de bateaux «jumeaux» quand on évoque Safran et Groupe Bel. Or seule la carène est identique. Soit donc la même paire de souliers mais pas les mêmes habits puisque les gréements, voilure, ballast, safrans et dérives, sont différents. Et pourtant leurs vitesses sont quasi identiques. Interview des deux équipages joints vendredi par Libération.
Comme chez les «jumeaux», peut-on parler à propos de Safran, d’un bateau dominant ? Et pourquoi ?
Charles Caudrelier, co-skipper de Safran : Je peux juste dire qu'il s'agit d'un bateau exceptionnel qui a été excellent dans la tempête de la première semaine. Son frère l'est aussi, exceptionnel, par ailleurs. Ce qui m'inquiète c'est que «le dominé» est en train de nous revenir dessus. Un grain que l'on prend et c'est encore des milles de perdus… Notre avance a fondu de 30 milles en vingt-quatre heures !
Kito de Pavant, skipper de Groupe Bel : On a des gênes communs, des parents comm