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Libération
Enquête

OL Land, stade défiance

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Symbole de la modernisation des enceintes, le projet lyonnais patine.
publié le 23 novembre 2009 à 0h00

Philippe Meunier, député UMP de l'Est lyonnais, exaspère Jean-Michel Aulas. Depuis des mois, le parlementaire bataille contre le projet de grand stade du président de l'OL. Et dit : «Aulas est la figure emblématique du foot fric, et son projet de stade est un scandale en termes d'environnement et de financements publics.» Ce qui résume les principales critiques émises par les opposants au projet d'«OL Land».

L'OL veut construire à Décines, dans la banlieue est de Lyon, beaucoup plus qu'un stade (de 62 000 places). L'enceinte n'occupera que 6 hectares sur 51. Autour : un complexe d'entraînement, le siège et tout ce qu'il faut pour consommer OL. Boutiques, restaurants, hôtels, centre de loisirs, etc. Le concept a contraint le club à se replier là : l'agrandissement du stade de Gerland avait été étudié, mais les difficultés s'accumulaient, et «il n'y avait pas assez de superficie pour le projet de Land», résume Patrick Iliou, directeur général adjoint du club. L'argument fait bondir le député Meunier : «Le foot n'est plus que la tête de gondole d'un modèle consumériste qui impose l'emplacement le plus coûteux en termes d'environnement.»

Navettes. Le stade sera construit au bord d'une rocade, dans une zone sans métro ni RER. Une ligne de tramway arrivera à un kilomètre, et une autre doit être prolongée pour s'arrêter à dix kilomètres. Des navettes rabattront ensuite les spectateurs. Deux immenses parkings tenteront de capter en amont les